Robert Vautard, directeur de recherche au CNRS, est météorologue et climatologue. Après une thèse effectuée au Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD-IPSL) sur le phénomène de blocage atmosphérique, il a développé ses travaux dans plusieurs directions : la dynamique de l’atmosphère et sa prévisibilité, la modélisation de la pollution atmosphérique, la modélisation régionale du climat, l’étude des événements météo-climatiques extrêmes.

Avec ses collègues de l’IPSL, il a aussi coordonné le développement du modèle de simulation de la qualité de l’air « CHIMERE » qui est maintenant utilisé en France et en Europe pour la prévision de la pollution.

Depuis une quinzaine d’années, il s’est particulièrement intéressé à l’influence du changement climatique sur la météorologie régionale et les événements extrêmes et aux techniques de détection et d’attribution de ces événements extrêmes. En mettant ensemble observations, simulations climatiques et techniques statistiques, il a mis en place, avec ses collègues, au niveau national et européen, des démonstrateurs de « services climatiques », notamment pour le secteur de l’énergie.

Afin de rendre plus concret le changement climatique et ses effets, ces démonstrateurs ont permis de produire des informations concrètes et pertinentes pour l’adaptation au changement climatique et pour une communication au public.

Il est auteur ou co-auteur de plus de 200 publications internationales, a monté et piloté plusieurs projets et programmes au niveau national et européen. Il a notamment monté le programme du GIS « Climat-Environnement-Société », coordonné les activités de recherche dans le LABEX L-IPSL, et co-construit, avec Hervé Le Treut et Philippe Bousquet le programme de l’École Universitaire de Recherche (EUR) IPSL-Climate Graduate School.

De 2006 à 2011, Robert Vautard a dirigé le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE-ISPL, CNRS/CEA/UVSQ), l’un des neuf laboratoires de l’IPSL. Il est actuellement coordinateur d’un des chapitres du 6e rapport du GIEC portant sur les aléas liés aux changements régionaux du climat.

Succédant à Hervé Le Treut à la tête de l’Institut Pierre-Simon Laplace, Robert Vautard souhaite poursuivre et renforcer la vision et les travaux de ses prédécesseurs en s’appuyant notamment sur le nouveau programme de l’EUR IPSL-CGS.

Il fixe une ambition pour l’IPSL d’être reconnu comme un grand centre de rang international de recherche et formation sur le climat et le changement climatique, sur l’ensemble du spectre de ses activités. Celles-ci vont de la recherche fondamentale sur les processus climatiques à l’intégration des connaissances dans la société et les entreprises, par une formation, une communication et une médiation renforcées et le développement de services climatiques s’appuyant sur les observations et les modèles développés dans les laboratoires de l’IPSL.