L’étude des environnements terrestre et planétaires repose aujourd’hui en grande partie sur le développement de systèmes de collecte, d’archivage, de traitement et de mise à disposition de données d’observation. Ces observations et systèmes instrumentaux dédiés à notre planète ne peuvent s’envisager que dans la durée pour pouvoir identifier les variations qui pourraient avoir une origine anthropique avec celles ayant une origine naturelle.

L’étude des planètes, faite essentiellement à partir de missions spatiales, correspondent également à des projets s’étendant sur plusieurs dizaines années lorsque l’on considère le temps écoulé entre les idées initiales, les phases de démonstration et l’exploitation de la mission. La modélisation du climat et des atmosphères planétaires n’échappe pas à l’extension sur la durée des développements numériques pour mettre en place de véritables outils performants et en continuelle évolution.

Maintenir ces dispositifs pérennes nécessite de nombreuses ressources et expertises qu’il n’est pas possible de multiplier dans tous les laboratoires. Ces projets à long terme correspondent donc à des outils communautaires qui capitalisent dans le temps les efforts de communauté nationale et parfois même internationale et qui se conçoivent à une échelle au minimum nationale.

De ce fait, ces outils ont vocation à être accessibles à une large communauté scientifique. Ces dispositifs reçoivent un label national qui les identifie comme tel, permettant ainsi de mieux pérenniser les ressources nécessaires pour assurer leur continuation et leur développement. Dans notre domaine scientifique, c’est l’Institut National des Sciences de l’Univers du CNRS qui évalue la pertinence de ces dispositifs et coordonne les efforts des différents organismes participants.

L’expertise scientifique et les ingénieurs en charge de ces outils se trouvent dans les laboratoires de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Leur gestion est assurée par les organismes qui hébergent les laboratoires : il s’agit des universités (ou leur Observatoire des Sciences de l’Univers) et des écoles partenaires.

Le SIRTA


Le site instrumenté « Site Instrumental de Recherche par Télédétection Atmosphérique » (SIRTA) constitue l’un des quelques sites en Europe offrant l’instrumentation, les installations, et les capacités d’accueil nécessaires pour étudier les processus physico-chimiques atmosphériques, de la surface au sommet de la troposphère, en passant par la couche limite, pour mieux comprendre les rétroactions climatiques aux échelles régionales et décennales, pour évaluer les modèles atmosphériques (climat, météo, chimie-transport) et pour valider les observations spatiales.

AERIS


Les recherches dans le domaine atmosphérique concernent des thématiques comme la dynamique, la physique et la chimie atmosphérique. Elles incluent aussi des travaux plus orientés vers l’étude de l’évolution du climat. Pour effectuer ces recherches, la communauté scientifique utilise des modèles mais aussi des observations qu’elles soient obtenues au sol, au moyen de satellites ou de véhicules aéroportés.

Un des enjeux de ce siècle est de rendre ces données accessibles à une large communauté, que cela soit pour des activités de recherche ou des applications commerciales. Ces données d’observations, pour être utiles, doivent être étalonnées, validées, homogénéisées. C’est dans ce contexte qu’intervient, AERIS.

La plateforme Alysés (Plateforme d’Expérimentation et d’Analyse de Sols et Sédiments Tropicaux)


La plateforme Alysés (Plateforme d’Expérimentation et d’Analyse de Sols et Sédiments Tropicaux) est installée sur le campus de la délégation Régionale Île-de-France de l’IRD, à Bondy. Elle s’adresse aux chercheurs et aux étudiants, des pays du Sud comme du Nord, concernés par la formation et le fonctionnement biologique, chimique et physique des sols et des sédiments.

PANOPLY


PANOPLY met à la disposition de la communauté scientifique académique et industrielle l’éventail des ressources de hautes technologies du Plateau de Saclay dans le domaine des sciences de la Terre, du Climat et de l’Environnement.

Dans un environnement expert d’équipes de recherche reconnues, cette plateforme intégrée propose via un guichet unique et des services variés de haute qualité (de la prestation de routine à la collaboration scientifique), un accès à des technologies de pointe dans les domaines de la géochimie et la minéralogie.

PRAMMICS


L’OSU-EFLUVE a mis en place une plateforme d’analyse environnementale multi-milieux en s’appuyant sur les compétences très pointues de ses laboratoires partenaires, notamment le Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA-IPSL), le Laboratoire « Eau Environnement et Systèmes Urbains » (LEESU) et l’Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (iEES-Paris), dans l’analyse des traces chimiques et biologiques présentes dans l’environnement.

QUALAIR


Qualair est une plate-forme de recherche expérimentale installée au centre de Paris pour observer la variabilité chimique et dynamique de la colonne atmosphérique. Les recherches poursuivies, analyses climatologiques et études de processus, s’inscrivent dans les thématiques plus larges de l’impact de la pollution urbaine à l’échelle régionale, et des relations entre ville, santé et environnement.

Privilégiant les mesures de profils verticaux, ou intégrées selon la verticale, cette station a aussi vocation à servir de site urbain de validation satellite, de lieu de développement de nouveaux instruments ou de synergies instrumentales. Elle participe enfin à des réseaux de mesures régionaux, nationaux ou internationaux.

Les moyens, outils et plateformes