Présentation du thème
La variabilité climatique désigne les fluctuations des caractéristiques du système climatique. Tout le spectre de la variabilité interne est étudié à l’IPSL :
- Cycles diurnes,
- Modes tropicaux (tels que l’oscillation Madden-Julian, les moussons, l’oscillation australe El Niño) de l’échelle de sub-saisonnière à interannuelle,
- Modes de variabilité décennale à multi-décennale, comme la variabilité inter-décennale du Pacifique et la variabilité multi-décennale de l’Atlantique,
- Modes atmosphériques des latitudes moyennes (Oscillation Nord Atlantique, ondes planétaires de Rossby, circulation stratosphérique…).
Les impacts de ces modes sont activement étudiés, en particulier à l’échelle régionale où ils pourraient être exacerbés. La compréhension de la variabilité climatique est également cruciale pour attribuer avec précision les fluctuations climatiques observées, en particulier les événements extrêmes (tempêtes, vagues de chaleur, vagues de froid…).
Les fluctuations climatiques observées résultent des interactions entre la variabilité interne et le forçage externe (dû aux gaz à effet de serre et aux aérosols), ce qui empêche la détection et l’attribution des changements climatiques. Les composantes interne et forcée sont toutes deux étudiées à l’IPSL.
La variabilité du climat est étudiée à l’aide de mesures satellitaires et in situ, de modèles climatiques globaux et régionaux, ainsi qu’avec des indicateurs indirects. Les analyses nécessitent des outils statistiques de plus en plus avancés, pour une utilisation efficace des ensembles de simulations et d’observations climatiques.
Avis de tempête sur la planète
Inondations, canicules, vagues de froid… Le changement climatique en cours accélère-t-il les phénomènes climatiques extrêmes ? C’est l’une des questions à laquelle tente de répondre Davide Faranda, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE–IPSL). Au sein de l’équipe ESTIM’R, il travaille sur la prévision des événements extrêmes et leur lien avec les éléments physiques.
La mousson : un phénomène extrême et une pluie de questions
En 2020, l’Afrique de l’Ouest a connu une saison de la mousson d’une rare violence. Les pluies diluviennes qui ont frappé les 12 pays de la bande sahélienne, ont causé des milliers de déplacés et des centaines de disparus. Le Nil a atteint un niveau de 17,57m, son record absolu depuis 100 ans. L’ampleur exceptionnelle de cette mousson sahélienne pose question : est-ce l’une des conséquences du changement climatique ? Ce type d’évènement est-il amené à se reproduire à l’avenir ?
Animateurs du thème
Hugo Bellenger • LMD-IPSL
Guillaume Gastineau • LOCEAN-IPSL