Qu’est-ce que le trou d’ozone ? À quoi est-il dû ? Le trou d’ozone polaire, apparu au début des années 1980, est devenu un phénomène saisonnier qui se traduit par une diminution importante de l’épaisseur de la couche d’ozone au dessus des pôles, au cours du printemps de chaque hémisphère. En Antarctique, il apparaît à partir du milieu du mois d’août et il disparaît entre novembre et décembre (le printemps de l’hémisphère Sud correspond à l’automne dans notre hémisphère).

Les scientifiques s’accordent aujourd’hui sur le rôle crucial de certains composés chlorés et bromés (c’est-à-dire des composés chimiques contenant du chlore (Cl) ou du brome (Br)), dans la destruction de l’ozone stratosphérique.

La majeure partie des composés chlorés et bromés en cause est issue de la dégradation à haute altitude des chlorofluorocarbures (CFC) et des halons produits industriellement :

  • Les CFC sont produits dans la vie quotidienne par les systèmes réfrigérants, les climatisations, les bombes aérosols, les solvants….
  • Les halons, composés chimiques ininflammables, sont utilisés comme gaz d’extinction dans les extincteurs et les systèmes de protection contre les incendies.

Cette figure montre que, dans l’hémisphère nord, la diminution de la concentration d’ozone entre 1992 et 1993 (à droite) est corrélée à l’augmentation de la concentration des composés chlorés (à gauche). Plus la concentration de ClO est grande (comme en 1993), plus celle de l’ozone est faible. Unités : Ozone en ppm ; ClO en ppb.

© D’après « The Stratospheric Ozone Electronic Textbook » de la NASA, ch.10

Les sources industrielles de CFC.
Les activités humaines ont multiplié par 5 l’abondance de composés chlorés dans la stratosphère. L’abondance des composés bromés a été multipliée par 2 à cause de la production des halons.


Pour aller plus loin

La « recette » pour détruire l’ozone…

Le protocole de Montréal (1987) et ses effets