L’ozone dans la stratosphère est mesuré aujourd’hui par des instruments qui peuvent être au sol, ou bien embarqués sur des avions, sur des ballons ou sur des satellites. Ces instruments peuvent être de différents types, chacun présentant ses avantages : sondes électrochimiques embarquées sous des ballons météorologiques, spectromètres, radiomètres, et lidars. Ils mesurent l’ozone, mais aussi d’autres espèces chimiques qui interviennent dans la chimie de l’ozone.

Les moyens d’étude de l’ozone stratosphérique. © CNRS

Un réseau international de surveillance de la stratosphère a été mis en place en 1991 (le NDACC : Network for the Detection of Atmospheric composition Change), sous les hospices de la Commission International de l’Ozone, du Programme d’Environnement des Nations Unies et de l’Office de la Météorologie Mondiale. Ce réseau regroupe de nombreux instruments basés dans différentes stations. La France est responsable de 3 stations importantes : à l’Observatoire de Hautes-Provence, à Dumont d’Urville en Antarctique et dans l’île de la Réunion.

Parallèlement, les observations par satellite permettent d’obtenir des mesures d’ozone sur l’ensemble du globe terrestre. Lancé en 1978, TOMS est le premier instrument satellite qui a permis de visualiser l’extension spatiale du trou d’ozone en Antarctique et de suivre son évolution au cours des années. Depuis d’autres satellites ont été lancés, dont le satellite UARS lancé en 1991, qui a permis de confirmer que les composés chlorés jouent un rôle dans la destruction de l’ozone.

L’intérêt des observations par satellite est qu’elles donnent accès à l’échelle planétaire. Mais les mesures effectuées depuis le sol sont complémentaires, et indispensables pour valider la qualité des observations par satellite. C’est donc l’ensemble des mesures depuis le sol et par satellite qui assurent une surveillance de la stratosphère globale, continue et fiable.

Le satellite européen ENVISAT lancé en mars 2002. © ESA

 

Le trou d’ozone sur l’Antarctique entre 1970 et 1997. © D’après « The Stratospheric Ozone Electronic Textbook » de la NASA, Ch. 1