Face à la destruction massive de l’ozone stratosphérique par les chlorofluorocarbones (CFC) émis par les hommes, les discussions internationales et inter-gouvernementales ont abouti en 1987 à la signature du Protocole de Montréal par 24 pays.

Ce protocole et ses amendements successifs (1990 à Londres, 1992 à Copenhague, 1995 à Vienne, 1997 à Montréal) ont abouti à l’interdiction de la production de CFC et de halons dès 1996 dans les pays développés, et leur remplacement par des produits de substitution.

Les principaux CFC ne sont donc plus produits dans les pays développés depuis la fin de l’année 1995, excepté en quantités très faibles pour des usages primordiaux comme en médecine. Ces produits ont été remplacés par des substituts, les HCFC, qui sont beaucoup moins nocifs pour la couche d’ozone. En effet, ces gaz se dégradent plus vite dans l’atmosphère, en dessous de 10 km d’altitude, et les atomes de chlore produits n’atteignent pratiquement pas la stratosphère. D’autres substituts, les HFC ne contenant pas d’atome de chlore ont aussi été proposés. Cependant, ces gaz jouent un rôle non négligeable dans l’augmentation de l’effet de serre (car ce sont aussi de puissants gaz à effet de serre). On étudie donc aujourd’hui leur remplacement par d’autres substituts.

C’est la première fois que scientifiques, pouvoirs publics et industriels s’entendent sur un protocole règlementaire pour protéger l’environnement.

Les principaux responsables de la destruction de la couche d’ozone sont les CFC-12 (gaz propulseurs des bombes aérosols, qui ne sont plus fabriqués), et les CFC-11 (réfrigérants et agents « gonflants » de mousses synthétiques isolantes).

Les deux courbes ci-dessus montrent la diminution drastique de la production de ces CFC à la suite du protocole de Montréal en 1987. © C. Senior d’après « The Stratospheric Ozone Electronic Textbook » de la NASA, ch. 10